Histoire et Patrimoine

La découverte de sarcophages, en partie visibles dans l’église actuelle, atteste de l’occupation dès la période gallo-romaine.

Aux environs de l’an 500 un premier village mérovingien a pour curé saint Vorles (5XX ?-591), l’un des premiers prêtre de la région. (église Saint Vorles)

Marcenay est ensuite une dépendance de l’abbaye de Molesme dont il subsiste divers vestiges : les quatre murs de la grange dîmière et le grand étang artificiel à finalité piscicole (1239).

En 1540, les habitants obtiennent leur affranchissement.

En 1742, le prince de Condé décide de la création d’un haut-fourneau sur les rives du lac pour transformer le minerai de fer en fonte. Cette activité est à l’origine d’une tradition métallurgique qui se poursuit avec la création en 1850 d’une entreprise de matériel agricole.

La production annuelle moyenne du haut fourneau était de 425 tonnes de fonte.

En 1847, le montage d’une machine à vapeur pour remplacer la roue hydraulique permet de doubler la capacité de production.

C’est en 1866 qu’a pris fin l’activité sidérurgique à Marcenay.


Patrimoine religieux,

Eglise Saint-Vorles, classée monument historique

Un culte s’est développé ici à la fin du VIe siècle, à proximité de la sépulture de saint Vorles, prêtre décédé en 591, connu pour avoir sauvé un enfant d’un incendie dans le village voisin de Plaines sans cesser d’être présent pour célébrer la messe dans la demeure du roi Gontran, petit-fils de Clovis et Clotilde. C’est pour abriter cette sépulture et accueillir les pèlerins restés fidèles après que les reliques du saint aient été transportées à Chatillon en 868, que fut entreprise dès la fin du 9e siècle la construction d’une église. Les travaux se poursuivirent jusqu’au début du XIIe siècle.  L’église comportait à l’origine un massif occidental abritant une tribune, une nef flanquée de bas-côtés, un faux transept auquel étaient adossées à l’est deux absidioles (disparues au XIIe s.) encadrant un chœur assez profond, terminé par une abside en hémicycle.  Dès le XIIe siècle fut bâti un nouveau chœur, plus vaste, à chevet plat, qui sera à nouveau modifié en 1620 ( voutes remaniées, ouverture de grandes baies). Puis, au début du XVIe siècle, la nef et les bas-côtés furent couverts de voutes sur croisées d’ogives plus basses que la voute en charpente primitive. Des pilastres furent créés pour en recevoir les retombées, des contreforts furent adossés aux façades latérales pour contrebuter leur poussée. Une chapelle fut bâtie dans le prolongement du bas-côté nord, qui devait, plus tard, être dédiée à la Vierge.  Au XVIIIe siècle, le massif occidental fut profondément transformé pour porter un clocher (1772-1773). Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le renouveau du culte de saint Vorles entraina l’aménagement d’un nouveau mobilier dans le bras sud du transept (au fond du bas-côté droit) et la pose d’un nouveau vitrail au chevet. 


Patrimoine industriel:

Le passé sidérurgique de Marcenay :

Le haut fourneau de Marcenay a été construit en 1742 au pied de l’ étang artificiel, qui est encore aujourd’hui le plus vaste plan d’eau du Châtillonnais. ​ Cet établissement dépendait du Marquisat de Larrey, appartenant aux Princes de Condé, et ses revenus étaient affectés à l’Hôpital de Chantilly. ​

Après la Révolution, l’hôpital a reçu la pleine propriété de l’usine. ​

Durant la majeure partie de son histoire, l’usine de Marcenay était formée par un haut fourneau isolé, dont la fonte était affinée dans diverses forges du Châtillonnais. ​ Une fenderie y a été ajoutée durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, mais elle fut supprimée pendant la Révolution. En 1778, le haut fourneau de Marcenay a produit 850 000 livres de fonte, ce qui en faisait l’un des plus puissants de la Province de Bourgogne à la fin de l’Ancien Régime. ​

L’usine a bénéficié d’un approvisionnement abondant en minerai de fer grâce aux gisements situés dans son voisinage immédiat. ​ En 1847, l’adoption d’une machine à vapeur pour actionner les soufflets du haut fourneau a permis un fonctionnement continu et régulier tout au long de l’année. ​ L’usine employait un personnel permanent très réduit, mais mobilisait un effectif saisonnier de près de 250 personnes. ​

Malgré les efforts de modernisation, le haut fourneau a été éteint définitivement en 1866 pour des raisons essentiellement économiques, dans le contexte général de la chute des prix de la fonte. ​

Aujourd’hui, il subsiste deux éléments monumentaux essentiels de l’ancienne usine : la tour du haut fourneau et la halle à charbon. ​ Le site est actuellement la propriété du Conservatoire d’Espaces Naturels de Bourgogne et de la Fédération de Côte-d’Or pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique

Cependant, le travail du métal, sous la forme de sa transformation, s’est poursuivi à Marcenay. ​ Les établissements H. EGELEY et Cie, fondés en 1850 par Henri-Roch Egeley, y ont construit des machines agricoles jusqu’en 1950, employant jusqu’à une cinquantaine d’ouvriers. ​

L’établissement produisit notamment une batteuse trépigneuse dont le mécanisme était entrainé par la force animale : Un cheval ou un bœuf.

Extrait du catalogue de l’exposition internationale de Paris 1900 ou les Ets Egeley exposaient.

 

Après plusieurs fusions, l’entreprise rejoignit la Compagnie John Deere en 1964.


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